Napoléon Bonaparte

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17 février 2014 :

Discret apéro offert par François Hollande (une fois par mois) à l’Elysée à une dizaine de jeunes députés PS ambitieux  - tout près à prendre la place de Pierre Moscovici ou affamés de postes de Secrétaires d’Etat -  en contradiction avec sa promesse de campagne : « Moi président, je ne recevrai pas les parlementaire de la majorité à l’Elysées. »

Mais peu importe, les promesses n’engagent que ceux y croient, comme disait feu François Hollande.

Ce que veux raconter, c’est que le président Hollande, ouvre toujours l’apéro par un souriant :

« Je vous écoute…Parlez-moi librement », tandis que les huissiers servent champagne, jus de fruits et mignardises en tous genres.

Eh bien, mes amies, mes amis, dites et redites à vos enfants  de se méfier plus tard, comme de la peste,  de cette sorte d’invitation d’apparence sympathique du Grand Patron ; et prenez pour exemple ce que raconte Stendhal dans son livre La Vie de Napoléon.

Napoléon Bonaparte (que de mémoire d’homme on entendit jamais dire la vérité, précise Stendhal) général en chef de l’armée d’Italie pendant la campagne d’Italie  convoque ses colonels pour ses instructions du lendemain et leur dit à un moment de la réunion de lui dire ce qu’ils pensent, eux, de lui... s’ils estiment que son commandement n’est pas trop rude, trop méprisant, si ses ordres sont suffisamment clairs, si ses silences sont supportables, si ses colères sont constructives, etc. :

« Soyez sincères, dites-moi ce que vous pensez de moi. Parlez-moi librement »

Tous les colonels reste coi et s’observent, non par prudence ou par calcul, ou par lâcheté, ou par connaissance de la fourberie de l’âme humaine parce qu’ils sont trop jeunes pour cela, pas encore assez pervers pour se méfier de l’ambition en marche vers la gloire, mais parce ce qu’ils sont plus prompts à prendre une décision sur le terrain devant l’ennemi qu’à prendre la parole en réunion, dans un tel cas de figure ; sauf un, plus agile de la cervelle et de la langue que les autres, qui dit tout crûment son fait au chef des armées, c’est-à-dire très exactement quelle sorte de tête de c... , de tête de n... , d’enfant de s..., de fils de p… il est ; et la liste des qualités du jeune tyran est déjà longue.

Il n’eut pas assez de toute sa vie pour regretter ses paroles trop hâtives, car le futur empereur se prit d’une telle haine pour lui, et si tenace, qu’il fut le seul officier de l’état-major à ne jamais être nommé général.